Marie Sordat

Vibrer !

Marie Sordat

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Marie Sordat : Vibrer !

Née en France, Marie Sordat (France, 1976) vit et travaille en Belgique. Depuis 2004, ses images sont présentées en festivals, musées et galeries à travers le monde (Allemagne, Espagne, Japon, Mexique, Cambodge, Géorgie, Slovaquie, …) et publiées régulièrement en catalogues, livres ou revues (Lannoo Editions, Filigranes Editions, « Halogénure », livres d’artiste, …) ; sa première monographie, Empire, est parue aux éditions Yellow Now en 2015. Elle enseigne la photographie à l’INSAS, participe à des jurys, dirige de nombreux ateliers – dont celui, en résidence, de cette 9e biennale. Elle est par ailleurs commissaire indépendante et a dirigé l’exposition et le catalogue Le Regard exercé à l’ISELP en 2013, puis en 2018 l’exposition Eyes Wild Open pour le Botanique (ainsi que le livre aux éditions André Frère). Elle a figuré parmi les lauréates 2012 du Prix Virginia pour les femmes photographes. Son travail est représenté par Box Galerie (Bruxelles).

« Mon objectif n’est ni de faire du documentaire, ni une recherche autobiographique, mais plutôt de mettre en image le silence et l’incompréhension » : équilibre délicat mais approche radicale qui vaut aussi bien pour les accents intimes de son travail que pour ses récits de vie ou de voyage. « Venant d’une formation cinématographique, je travaille toujours mes séries comme un film, avec un début, une fin, utilisant les lieux et les personnages en tant que valeur allégorique ou plastique. Je privilégie souvent le rythme musical des images, cherchant à composer tout ce qu’il ne m’est pas possible de dire avec les mots ».
Et il y a, chez Marie Sordat, des secrets qui ne s’échangent qu’en silence, dans le blanc froid des périodes givrées de la vie, dans l’interstice des murs craquelés, dans l’intervalle d’où nous venons tous et où tous nous cherchons notre billet de retour. Ses photos sont davantage des miroirs mentaux que le strict reflet du monde qui l’entoure, et semblent le plus souvent évoquer la déchirure de la maternité, un coin de voile levé sur un monde en deuil, un retour à l’écriture de la lumière comme surgissement, comme apparition. Il faut ici considérer le paysage comme un état d’âme, ou plutôt les états d’âme comme une forme particulière de paysage. Et, en ce compris, les êtres et les visages, mystères qui vibrent et qui, parmi d’autres mystères, nous entourent ou nous interpellent.

www.mariesordat.net


Les photographies sont à voir à L’ancien moulin de M. et Mme Verlaine – Ossogne 27, 5370 Osogne.

© Marie Sordat
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