Mars 2019

27mars(mars 27)10 h 00 min26mai(mai 26)18 h 00 minArnold Grojean & Lynn VanwonterghemCatégorie:ExpositionRégion:Bruxelles

ARNOLD GROJEAN : Koungo Fitini (Problèmes mineurs)

Projet photographique réalisé dans le district de Bamako, capitale du Mali, entre avril 2013 et avril 2015, au cours de trois voyages.

Celui-ci a pour thématique «la vie des enfants des rues de Bamako», phénomène croissant en Afrique de l’Ouest, et a été réalisé en grande partie par les enfants eux-mêmes.

Ils ont été formés à la photographie au travers d’ateliers que j’ai initiés et ont ainsi pu témoigner de leur quotidien et de leur réalité.

Le projet se compose, d’une part, de réalisations des enfants de l’atelier et, d’autre part, de portraits nocturnes que j’ai effectués d’enfants des rues sur leur lieu de vie.

Il se présente sous forme de 9 livrets et 1 lexique: 8 livrets contenant les images et textes des enfants, 1 livret contenant mes images dont une partie est exposée chez Contretype et 1 lexique présent pour contextualiser la culture malienne.

Le travail a été initié et s’est fait en partie en collaboration avec l’association «Sinjiya-ton Mali» à Bamako et avec l’aide et l’encadrement de l’Ecole supérieure des Arts de l’image Le 75.
Arnold Grojean est le lauréat des «Propositions d’artistes 2018», appel à projets organisé par Contretype.

LYNN VANWONTERGHEM : Le bout du monde

Certains petits villages, peut-être plus encore que les grandes villes, semblent savoir se transformer, la nuit venue, en autre chose que leur simple et propre doublure assombrie, retournée… Certes, Magnée n’est pas Londres, Lisbonne ou Chicago; ce n’est pas non plus Twin Peaks… mais peut-être serions-nous pourtant là sur une piste un peu meilleure, plus fertile. (…)

Ce qu’il y a de remarquable, dans la chronique de Lynn Vanwonterghem à propos du quotidien de son village — à propos du double quotidien pourrait-on dire, de jour ou de nuit, pile et face, Jekyll ou Hyde — ne saute pas immédiatement aux yeux. Tout est dans l’inframince, le non-dit, le suggéré. L’impression que quelque chose a eu lieu, pourrait se passer, ne peut que se passer; ou au contraire a tout intérêt à se cacher; ou encore, serait trop énorme pour s’énoncer ou se montrer.

Parfois, c’est la nuit qui rassure et la clarté qui questionne.

Il y a la simple beauté du paysage et des lumières changeantes; il y a la familiarité ou l’étrangeté des visages, parfois même les plus proches; leur évidence ou leur mutisme. Il y a le petit peu d’activités rurales, quelques occupations, un peu de commerce. Les scènes ont parfois quelque chose de cinématographique, d’excessivement figé, d’indéterminé.

Il y a les présents et les absents, les joies simples, les douleurs tues.

Il y a surtout la sérénité de l’amitié, qui se frotte aux timides feulements fauves de l’obscurité, au feu qui réchauffe, blesse ou fascine, aux ombres partagées comme on échange des secrets, d’un simple coup d’œil; la chaleur humaine, enfin, qui ignore le nom des villes ou des coins reculés. Ce sont elles qui font «scène», qui font trace, qui laissent mémoire. (…)

Emmanuel d’Autreppe.


Vernissage des expositions : le mardi 26 mars de 18 à 21h.

 

Lieu

Contretype

Cité Fontainas, 4A 1060 Saint-Gilles

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